Bon pour le moral

Après une Vik’Hand Cup qui a permis de meubler de belle manière la longue trêve du mondial, pour leur premier match officiel de l’année à domicile, les handballeurs cherbourgeois sont repartis du bon pied face à une équipe de Valence au demeurant pas très convaincante (24-20).

     Depuis les changements intervenus en fin d’année 2016 au sein du staff cherbourgeois, nombre de supporters du club étaient avides de voir le nouveau visage de leur équipe fétiche. Et surtout aussi de voir si le sursaut espéré allait bien être au rendez-vous.  En un mot comme en cent, ce n’est, ni plus ni moins, qu’une équipe en mode rachat qui était attendue sur le parquet de Chantereyne ce vendredi. D’abord pour pouvoir croire que l’inquiétante baisse de régime constatée avant la trêve des confiseurs était à ranger au rayon des mauvais souvenirs. Ensuite pour pouvoir oublier la défaite en forme de camouflet subie la saison dernière, toujours à Chantereyne, face à cette même équipe. Assurément pas simple pour une JSC convalescente et, qui plus est, avec une infirmerie plus que bien garnie. Assurément pas simple non plus pour le Mikika Maksic, le nouveau cornac des mauves qui n’a eu que quelques semaines devant lui pour prendre ces multiples problèmes à bras le corps. Et les régler !

A y bien regarder, à la fin de la rencontre, la copie rendue, même si elle n’a pas été parfaite, loin s’en faut, a été tout de même satisfaisante. La victoire espérée et attendue a été au rendez-vous et c’est assurément le principal. Pour le reste, il y a eu encore ce fonctionnement en mode intermittent où l’on a vu alterner le bon et le moins bon. Ce qui est sûr c’est que, sur le terrain, il y avait une envie de jouer retrouvée mais il y avait aussi comme une sorte de pression posée sur les épaules des joueurs qui, peut-être dans leur for intérieur, en étaient à subir comme un examen de passage. Il y a eu du bon et du très bon. En attaque comme en défense d’ailleurs. Mais il y a eu aussi ce que l’on pourrait qualifier de relâchements coupables. La faute sans doute à une équipe adverse qui a souvent endormi les cherbourgeois et les a amenés à jouer sur un faux rythme qui ne leur convient assurément pas. C’est tellement vrai que, à chaque fois que les locaux accéléraient un tant soit peu le jeu, ils devenaient aussitôt irrésistibles. Assurément intéressant pour les matchs retours qui vont maintenant s’enchaîner. Sans doute le nouvel entraîneur l’aura-t-il remarqué. Comme il aura aussi remarqué que, nombre des 20 buts encaissés sont passés par les ailes. Mais, faut-il ajouter, il n’y a eu que 20 buts d’encaissés, le meilleur chiffre de la saison, alors !

En dents de scie

Bien décidés à imposer leur jeu, les cherbourgeois mène 4-1 au bout de 10 minutes. Seulement, voilà, une exclusion pour 2 minutes remet tout en question et Valence qui avait commencé à réagir auparavant revient au niveau de la JSC (5-5 à la 18e). Là, on en est à se dire que, des buts il n’y en aura pas pléthore et cela se confirme en cette première période même si, petit à petit, Massard et ses coéquipiers reprennent leurs distances (11-7 à la 26e). Un premier pénalty non transformé allait cependant contrarier  cette tentative d’échappée belle et les visiteurs revenaient à 12-9 au repos.

Un second pénalty raté, cela ne redémarrait pas au mieux poir la JSC d’autant que, dans la foulée, Valence retrouvait le chemin du but (12-10). L’inquiétude allait-elle être au rendez-vous de nouveau ? Pas vraiment dans la mesure où la réponse était cinglante avec un 4-0 qui allait sceller le sort de la rencontre (16-10 à la 37e). Mieux même un nouveau coup d’accélérateur amenait la marque à 18-12 (42e). Un peu trop timorés dans leurs envies d’entreprendre, les locaux allaient une nouvelle fois se laisser endormir par un adversaire pourtant visiblement en manque de souffle et de solutions. A ce petit jeu, Valence grignotait peu à peu son retard (20-17 à la 54e) et remettait de nouveau la pression sur une JSC qui, plutôt que de tergiverser, allait réagir (22-17 à la 55e). Cette fois, c’était gagné et bien gagné. Aussi bien sur le terrain et sur le banc que dans les tribunes (2 500 spectateurs), on pouvait respirer. La JS Cherbourg avait retrouvé ses couleurs et l’emportait sur la marque de 24-20.

Louis Lefèvre

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